Be proud, be nice
Un lendemain de Fête Nationale, se réveiller tranquillement...
La tête encore collée à l'oreiller, ouvrir son téléphone portable
Aller sur les réseaux sociaux et découvrir, de nouveau, l'impensable
L'horreur, la folie, la haine, la peur, la colère, la tristesse, la compassion, le patriotisme...Tous ces sentiments mêlés qu'on redécouvre encore et encore.
Se dire que ça va s'arrêter et puis, non, finalement, se dire que ça ne s'arrêtera pas.
Continuer la journée le coeur et la tête vers Nice
Apprendre à ses enfants qu'il y a encore eu un attentat, ne pas trop en dire pour ne pas les effrayer, continuer
Espérer qu'ils ne connaîtront pas un monde pareil, espérer qu'ils ne verront jamais cela,
Fermer les yeux encore une fois et se rappeler le Chant des Partisans que me fredonnait mon arrière-grand-père, continuer à vivre
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme.
Ce soir l´ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite!
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C´est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu´il veut, ce qu´il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...